LE TDAH CHEZ LA FILLE
Une minorité silencieuse mal comprise et trop tardivement diagnostiquée
Ce que la recherche nous dit
- Les études épidémiologiques estiment qu’il y a environ 3 garçons pour 1 fille.
- En clinique, les ratios sont de 9 garçons qui consultent pour 1 fille.
- Ce manque de connaissance sur le TDAH chez la fille constitue un enjeu de santé publique important car les difficultés qu’elles rencontrent touchent les relations sociales, la réussite scolaire, les problèmes émotionnels.
Quel est le profil de la fille présentant un TDAH ?
- Les filles qui ont un TDAH ont moins de comportements d’hyperactivité et moins de comportements extériorisés que les garçons qui ont un TDAH.
- Ainsi, elles ont tendance à être ignorée lorsqu’elles ont uniquement des comportements d’inattention.
- Elles sont plus de problèmes intériorisés comme l’anxiété et la dépression que les garçons qui ont un TDAH.
- À l’adolescence, elles continuent de présenter davantage de comportements associés au TDAH, davantage de comorbidités, plus de tentatives de suicide et de comportement d’automutilation que les filles qui n’ont pas de TDAH.
Les impacts du TDAH chez la fille
L’importance de l’évaluation en neuropsychologie
- Importance de raffiner l’évaluation en neuropsychologie :
- Ajout des mesures des fonctions exécutives afin de pallier au manque de sensibilité des questionnaires comportementaux
- Évaluation systématique des troubles intériorisées afin de mieux orienter les recommandations et le traitement dès le départ
- Importance de l’entretien clinique afin de recueillir l’histoire de vie (développement, relations sociales, etc.) de l’enfant
Références.Hinshaw et al., 2012 , Guay, 2014, Gershon, 2002, Biederman et al., 2008